L’idéal de Justice et de restauration de la paix sociale m’a tout d’abord mené vers la profession d’avocat. Or, j’ai été échaudée par le traitement du contentieux par la voie judiciaire.
En effet, outre les délais imposés par la Justice, le manque de temps des magistrats pour étudier en détail les dossiers, le travestissement de la réalité par les avocats pour rattacher les faits au droit et obtenir gain de cause, j’ai pris conscience que l’application stricte de la loi, générale et impersonnelle, a priori juste, peut conduire à des applications « injustes », « inéquitables », « excessives ».
J’ai acquis la conviction que le procès n’est que l’ « ultime » solution.
Sensible aux injustices et aux tourments de ceux qui se trouvent en situation de conflit, la formation aux Modes Amiables de Résolutions des Différends, suivie pendant plus d’un an au sein de l’université de Pau, m’a donné les outils pour développer mon sens de l’écoute, mettre à profit mon empathie pour aider les personnes en situation de conflit à trouver eux-mêmes une solution, en dehors du cadre judiciaire.
Je me suis armée pour restaurer la paix. De soldat, je deviens casque bleu… il n’y avait qu’un pas.