La médiation est un processus de résolution amiable des litiges qui permet aux parties en conflit de s’exprimer sur leur vérité, d’être entendues et comprises. Il faut toujours garder à l’esprit que chacun a raison selon son propre point de vue.
Le médiateur, qui n’a aucun intérêt à la solution du litige et ne tranche pas le litige a pour rôle de faciliter la circulation d’information, la compréhension d’une situation, à rétablir le dialogue, instaurer la confiance dans la négociation, il est le pont nécessaire entre les personnes en conflit.
Un conflit né entre les acteurs à compter du jour où ils poursuivent des buts différents, défendent des valeurs contradictoires, ont des intérêts divergents ou opposés, poursuivent simultanément et compétitivement un même but ; Il se nourrit ensuite des ruptures de communication et des incompréhensions.
Dès lors qu’ Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous voulez entendre, ce que vous entendez, ce que vous croyez en comprendre, ce que vous voulez comprendre, et ce que vous comprenez, il y a au moins neuf possibilités de ne pas se comprendre [Bernard WEBER], le médiateur est le traducteur.
Le médiateur doit donc s’efforcer :
- d’amener les parties à dire tout ce qui doit être dit, à prendre de la hauteur (sur l’origine du conflit, sur ce qui les oppose, sur la réalité de l’autre), à ne plus raisonner en terme de « droit à » mais en terme de « besoin, d’intérêts, de préoccupation ».
- de s’assurer que tout ce qui est dit par l’un est bien entendu et compris par l’autre
C’est au terme de ce processus, qu’avec l’aide de leur conseil, les parties seront prêtes à imaginer des solutions qui puissent répondre aux intérêts de chacun.
L’accord intervenu n’est pas rédigé par le médiateur mais par les conseils des parties à la médiation.
La médiation est particulièrement judicieuse lorsque le différend oppose des personnes qui ont tissé des liens pendant plusieurs années, pour les cas qui intéressent plusieurs pans du droit (droit de la famille et droit du travail ou droit des sociétés), dans les affaires où la confidentialité des échanges est primordiale (partenariats commerciaux), où encore lorsque les délais imposés par les tribunaux ne sont plus acceptables.
Modalités pratiques et méthodologie d’intervention
La médiation étant un processus relativement libre, je m’adapte aux attentes des mandants et des parties à la médiation (dans le respect du cadre relatif à la confidentialité, l’indépendance, la neutralité et l’impartialité).
Je reçois généralement les personnes en conflits ensemble au cours d’un premier entretien que j’introduis par une explication complète de ce qu’est la médiation et du déroulement du processus. Les parties à la médiation signent généralement une convention de médiation laquelle consacre leur engagement/consentement, fixe le cadre en tenant compte notamment de leurs impératifs/sensibilités, etc et valide les honoraires du médiateur.
Si le conflit est trop intense, il m’arrive également de recevoir au préalable les personnes dans un entretien séparé plus court (environ 20 minutes) de manière à ce qu’elles puissent être plus à l’écoute lors de la réunion plénière.
Au cours des réunions plénières qui durent environ deux heures (elles peuvent se prolonger si les parties sont encore attentives/disponibles et que les échanges sont profitables), mon rôle sera :
- D’amener les parties à dire tout ce qui doit être dit, à prendre de la hauteur (sur l’origine du conflit, sur ce qui les oppose, sur la réalité de l’autre), à ne plus raisonner en termes de « droit à » mais en terme de « besoin, d’intérêts, de préoccupation ».
- De m’assurer que tout ce qui est dit par l’un est bien entendu et compris par l’autre